quinta-feira, 3 de dezembro de 2009

'ezer kenegdo

«Edith Stein tâche de cerner ce qui fait la complémentarité de l'homme et de la femme. Pourquoi? Parce qu'elle sait, qu'elle voit que c'est un enjeu de la societé moderne et que ce juste rapport est primordial. Elle sait qu'il faut oser proposer une formation sur le thème de la sexualité: la jeune génération, dit-elle, ressent plus d'intérêt pour l'épanouissement dans la vie profissionnelle, y compris les femmes, et "met davantage l'accent sur l'érotisme et la sexualité. Cela prend aujourd'hui dans la littérature comme dans la littérature spécialisée, dans la discussion publique comme dans la vie quotidienne, une place si prédominante que les enfants ne peuvent qu'y être vite confrontés. La jeunesse moderne a proclamé son droit à la vie sexuelle. La discussion sur les problèmes sexuels (psychologie, pédagogie et pathologie liées à la sexualité) s'est tellement répandue, est déjà devenue si influente en pratique, tant dans l'éducation et le enseignement que dans la santé et la manière de vivre qu'il est nécessaire de s'y confronter d'un point de vue catholique de manière critique: critique, c'est-à-dire pas seulement négative mais en discernant à fond et honnêtement ce qui est acceptable pour nous et ce qui ne l'est pas. Nous pouvons en effet beaucoup apprendre en pratique des directions de recherche modernes; la manière catholique traditionnelle de traiter de ces questions - ou de ne pas en traiter - est capable de se renouveler et elle en a besoin, si elle veut faire face à l'afflux des questions d'aujourd'hui."
Elle écrivait cela il y a soixante-dix ans!»
Cécile RASTOIN, Edith Stein (1891-1942). Enquête sur la Source, CERF, Paris 2008.

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